SNOEZELEN ? mais qu’est-ce que c’est ?
Le vendredi 13 juin 2014, les étudiants de l’Année Spécifique et de la 3ème année ont pu découvrir et participer à une séance Snoezelen, grâce à Monsieur Francis RAYNARD, kinésithérapeute de Toulouse et spécialiste de cette méthode, dans la salle aménagée du Foyer de l’APSAH.
Le Snoezelen vient du néerlandais « snuffeler » qui signifie explorer et « doezelen » pour somnoler. La pratique du Snoezelen se développe dans les milieux du handicap, gériatrique, psychiatrique et pour les soins palliatifs, essentiellement pour des personnes présentant des troubles ou difficultés de communication. Elle permet de gérer autrement les relations entre soignants et soignés. Des études montrent que l’implantation de cette approche différente permet de passer d’une pratique centrée sur les soins techniques à une pratique centrée sur le patient.
Une séance type se déroule en 3 parties :
- Une phase de découverte de l’espace en repérant les lieux et les objets qui le composent. Ici matelas au sol, fauteuil bas et pouf, balles à picots et vibrantes, faisceaux de fibres optiques, bâtons de pluie ; pour l’ambiance lumineuse : une boule à facette, une veilleuse et des images de fonds marins projetées au mur ; pour le sonore, de la musique douce et enfin un diffuseur d’huiles essentielles. Cette phase se poursuit par un moment de « recentrage » sur soi avec auto massage et de détente en prenant une position confortable, en écoutant calmement la musique et sa respiration.
- Une seconde phase consiste à accompagner un autre participant en le guidant à travers l’espace et en utilisant tous les supports mis à disposition, puis enfin à inverser les rôles.
- La troisième phase est un moment d’échanges sur l’expérience vécue, son ressenti et de sortie progressive de ces sollicitations sensorielles.
Les étudiants ont pour la plupart apprécié cette présentation, d’autres non, principalement de part l’exigüité du lieu, de la chaleur et du nombre trop important de participants ne permettant pas pour eux de lâcher prise. Les commentaires de certains sont intéressants et confirment le réel intérêt d’un tel atelier. Ainsi Pierre affirme « avoir apprécié cet outil que chacun pourrait s’approprier selon sa pratique professionnelle mais avoir regretté que les supports ne soient pas mieux expliqués (notamment matelas à eau et faisceaux de fibre optique) ». Carlos, lui, a trouvé ce moment « vraiment intéressant car, déjà le principe d’accepter de prendre du temps est inhabituel de nos jours et considérer l’aspect humain de la relation soignant/soigné, se recentrer sur soi pour aller mieux vers l’autre indispensable. » Gaëlle, quant à elle, a retenu que le « témoignage d’expériences en soins palliatifs ou avec des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer était très parlant et stimulant pour faire comprendre le bénéfice de cet atelier. » Cette présentation de la méthode Snoezelen aura été sans aucun doute fructueuse pour qui voulait bien se prêter au jeu.